Conférences régionales "agriculture et environnement"

Environ 10 % de la surface agricole de la région Auvergne-Rhône-Alpes est irriguée, principalement dans les zones de plaine et la vallée du Rhône pour les grandes cultures (en particulier le maïs), les cultures fruitières, mais aussi dans les secteurs d’élevage dans l’objectif de permettre une autonomie fourragère et de sécuriser les productions en quantité et qualité.
Avec l’impact du changement climatique qui accroit les tensions entre les territoires sous tension, l’irrigation est devenue une question sensible pour les exploitants agricoles et le maintien de toutes les filières de productions végétales et animales :
• dans une large partie de la région (40 %), les prélèvements directs dans les nappes ou les cours d’eau impactent les ressources à l’étiage,
• une dynamique de projets existe mais concerne surtout la partie ex-Rhône-Alpes de la région, avec par exemple des projets structurants de report vers le Rhône qui ont débouché (ASIA dans l’Ain, SID dans la Drôme) ou vont déboucher (SMHAR dans le Rhône).

Les organisations agricoles interpellent l’État depuis plusieurs années sur les conditions de création d’aménagements supplémentaires et sur les difficultés à faire aboutir la création de retenues de substitution pour cause d’enjeux environnementaux, d’exigences réglementaires ou d’un manque de soutien financier.

Pour répondre à ces questions, l’Etat, depuis 2016, a étendu l’objet de la conférence agriculture-environnement qui existait dans l’ex région Rhône-Alpes, à l’échelle du territoire de l’Auvergne-Rhône-Alpes. Sous la présidence du Préfet de Région, avec pour secrétariat conjoint la DREAL et la DRAAF, ces conférences réunissent les représentants de la profession, les services de l’Etat, les établissements publics en charge de la politique de l’eau (agences de l’eau, offices, ...), le conseil régional et des experts de la recherche.

Les conférences agriculture-environnement permettent de partager :
 les enjeux quantitatifs de l’évolution des ressources en eau et du changement climatique,
 l’évolution des cadres réglementaires,
 les avancées des groupes de travail thématiques,
 l’état des connaissances sur l’évolution des pratiques agricoles et l’adaptation des filières,
 le financement des projets de retenues identifiées en région par la profession agricole.


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