Focus de conjoncture - Engraissement régional des bovins : dynamique contrastée

Les filières bovines de races allaitantes sont interdépendantes et soumises aux évolutions des marchés nationaux et européens. Le croisement de différentes données illustre la dynamique d’engraissement en région. Le cheptel allaitant régional perd 7 % de ses vaches entre 2018 et 2024. Les naissances de mâles allaitants diminuent de 13 % sur la même période. Les exportations de broutards sont dynamiques jusqu’en 2021 puis chutent de 17 % en 3 ans sous l’influence de la diminution de l’offre. L’engraissement de jeunes mâles allaitants ne représente que 15 à 20 % du nombre de broutards exportés mais sa croissance est continue depuis 2019. Si une offre européenne limitée en viande bovine génère des hausses de prix sur la viande, elle se répercute également sur le marché des broutards. Ceux-ci restent prisés des acheteurs étrangers et leur cours augmente fortement, ce qui maintient l’activité des éleveurs naisseurs. Ainsi, outre des contraintes techniques et de filière, le potentiel de développement de l’engraissement est tempéré par la dynamique du marché des broutards.


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