La rentrée dans l’enseignement agricole en Auvergne-Rhône-Alpes

Rentrée 2025-2026 : L’enseignement agricole d’Auvergne-Rhône-Alpes en première ligne

A l’occasion de la rentrée scolaire 2025, le directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt était présent sur le site du lycée de Roanne Chervé ce lundi 1 septembre. Dès 7h30, le campus de Roanne Chervé a accueilli le directeur et les différents invités pour une cérémonie atypique. En effet, après le discours, l’ensemble des invités ont assisté à différents ateliers avec des apprenants et des enseignants. Avec un parcours dynamique contenant des manipulations d’animaux, des chantiers d’aménagement paysager et des soins à la personne, les invités ont pu se faire une idée de la diversité des formations dispensées par l’enseignement agricole. Par la suite, ils ont rencontré des apprenants et des parents. Avant de terminer par la visite d’une partie des locaux. Après une longue période de travaux, les apprenants vont bénéficier de locaux neufs ou ayant subi de grandes rénovations.

Un tournant historique

Au delà cette cérémonie, cette rentrée 2025-2026 marque un tournant historique pour l’enseignement agricole d’Auvergne-Rhône-Alpes, avec la récente loi d’orientation pour la souveraineté alimentaire. Avec plus de 31 500 élèves dans 118 établissements, la région se positionne au cœur d’un enjeu national majeur.

Pour cette rentrée, les effectifs prévisionnels montre une hausse de 1.33% par rapport à la rentrée précédente.

Un défi crucial : le renouvellement des générations

Près d’un agriculteur sur deux atteindra la retraite dans les prochaines années. L’enseignement agricole doit donc renforcer son attractivité pour former la nouvelle génération d’actifs agricoles, avec un objectif ambitieux : augmenter de 30 % les effectifs dans les formations liées à la production agricole, au bois et à l’agroalimentaire d’ici 2030.

Sensibilisation et attractivité

La loi d’orientation place l’enseignement agricole en première ligne des enjeux sociétaux, soulignant ainsi sa responsabilité dans la contribution à notre indépendance alimentaire. Avec 175 000 actifs agricoles et 48 500 exploitations, notre région dispose d’un écosystème exceptionnel pour relever ce défi. L’ambition est claire : augmenter de 30 % les effectifs dans les formations liées à la production agricole, au bois et à l’agroalimentaire.

Pour atteindre cet objectif, une mobilisation inédite de tous les acteurs est nécessaire, afin de renforcer l’attractivité de notre enseignement. La diversité de notre offre éducative, qui s’étend de la seconde générale aux BTSA et inclura dès la rentrée 2026 les nouveaux « Bachelors Agro », constitue un atout essentiel pour séduire de nouveaux publics

Une coopération essentielle

La réussite de cette ambition repose sur une coopération renforcée entre tous les acteurs : experts de la formation, professionnels agricoles, chambres d’agriculture, collectivités territoriales et acteurs économiques. Cette synergie est essentielle pour changer les représentations, valoriser les débouchés et démontrer l’excellence de nos formations.

Engagés pour la transition écologique

En 2025, l’enseignement agricole s’engage pleinement dans la transition agroécologique. Les plans “Enseigner à produire autrement” préparent nos futurs professionnels à répondre aux défis climatiques.
Ces approches pédagogiques privilégient les échanges, l’expérimentation et l’innovation, répondant aux attentes des jeunes générations tout en préparant les professionnels de demain à s’adapter aux enjeux écologiques et aux impacts du changement climatique.

Un ancrage territorial pour un enjeu national

L’enseignement agricole d’Auvergne-Rhône-Alpes va au-delà de la formation initiale. Nos établissements sont des centres de ressources pour les territoires, contribuant au développement local par leurs activités de recherche appliquée et leurs partenariats avec les acteurs économiques. Nos centres de formation continue accompagnent également les professionnels dans leur montée en compétences, notamment sur les enjeux de transition écologique et d’innovation technologique.

Conclusion

À l’heure où l’agriculture fait face à de nombreux défis - changement climatique, attentes sociétales, révolution numérique - ces jeunes incarnent l’avenir du secteur. Ils maîtrisent autant les gestes ancestraux que les nouvelles technologies. Capteurs connectés, drones de surveillance, logiciels de gestion : l’agriculture 4.0 n’a plus de secrets pour eux.
Cette rentrée sur l’agri campus illustre parfaitement la richesse et la diversité de l’enseignement agricole français. Loin des clichés, ces établissements forment une jeunesse passionnée, consciente des enjeux de son époque et prête à inventer l’agriculture de demain.


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