Méthodes de lutte

En première intention, la lutte s’appuie sur la mise en œuvre des méthodes raisonnées visant à gêner et empêcher l’installation ou la réinstallation de ces rongeurs : par le piégeage, par le labour des sols, par le sous solage, par la mise en œuvre d’actions visant à favoriser la présence des prédateurs naturels : pose de perchoirs en plein champ, plantation de haies pour abriter les prédateur, etc. De plus, la lutte contre la taupe permet de ralentir les infestations des prairies par les campagnols.

La lutte chimique repose sur :

-L’utilisation d’appâts secs enrobés de phosphure de zinc.
Le campagnol ingère les appâts empoisonnés qui, au contact des sucs gastriques de l’estomac, dégagent de la phosphine qui tue rapidement le rongeur.
Ce produit est non bioaccumulable et a un risque limité pour l’environnement s’il est bien enfoui.
Ce produit est très toxique : les applicateurs doivent impérativement porter le matériel de sécurité adéquat lors de la manipulation (gants en nitrile et combinaison de travail).

Il est autorisé pour des applications manuelles dans les trous des rongeurs, avec une dose d’emploi limitée à 5 grains par trou et une application mécanique avec une charrue-taupe à soc creux : cette méthode permet de traiter de grandes surfaces.
Répartir les appâts empoisonnés en les enfouissant dans les réseaux de galeries naturelles qui relient les différentes parties des terriers.
Doses : 2 kg/ha/an

Le certiphyto est obligatoire pour l’achat de cette spécialité.

-Le PH3 (phosphure d’aluminium) est autorisé depuis le 26 octobre 2022 sur petits rongeurs (Mulot sylvestre, campagnol terrestre, campagnol des champs, campagnol provençal, campagnol souterrain)
Seuls les titulaires d’un certificat de qualification au gazage et d’un agrément délivré par la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) peuvent réaliser ce type d’intervention.

Pour une meilleure efficacité ces différents moyens de lutte chimique doivent être mis en œuvre en basse densité, dès l’apparition des premiers indices de présence du campagnol.


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