Equilibre Forêt - Gibier : un sujet à enjeux
L’équilibre forêt-gibier vise à maintenir une faune sauvage riche et variée, tout en permettant le renouvellement des peuplements.
Les espèces gibier de grands ongulés, le cerf, le chevreuil et le sanglier principalement, mais aussi le chamois et le mouflon en montagne, sont une composante importante de la forêt régionale. Ces espèces participent à la richesse de la forêt et des territoires, d’un point de vue environnemental, social et économique.
Les fortes densités ou les concentrations locales de ces grands ongulés, principalement pour le cerf et le chevreuil, peuvent cependant compliquer ou compromettre la régénération des peuplements forestiers, par abroutissement ou frottis, voire mettre en péril des peuplements adultes par écorçage.
La cohabitation harmonieuse de la sylviculture et de la faune sauvage passe donc par la recherche d’un équilibre entre la forêt et la faune, dit « équilibre sylvo-cynégétique ».
Les chasseurs sont des partenaires actifs des forestiers pour la mise en œuvre de cet équilibre sylvo-cynégétique.
Selon les termes de l’article L.425-4 du code de l’environnement, l’équilibre agro-sylvo-cynégétique consiste à rendre compatibles, d’une part, la présence durable d’une faune sauvage riche et variée et, d’autre part, la pérennité et la rentabilité économique des activités agricoles et sylvicoles. Ainsi, l’équilibre sylvo-cynégétique tend à permettre la régénération des peuplements forestiers dans des conditions économiques satisfaisantes pour le propriétaire.
L’équilibre sylvo-cynégétique est d’autant plus important en cette période de changement climatique, où il est nécessaire que les forestiers puissent pratiquer un choix d’essences sylvicoles adaptées aux évolutions climatiques pressenties. Or certaines essences sont plus appétentes que d’autres pour le gibier, qui peut ainsi être amené à favoriser des essences forestières moins adaptées. D’autre part, des plantations peuvent être nécessaires et elles peuvent être plus sensibles que la régénération naturelle à la dent du gibier.
Forestiers et chasseurs travaillent ainsi ensemble au niveau régional (via le comité paritaire sylvo-cynégétique) et au niveau départemental (via les commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage) pour caractériser l’équilibre sylvo-cynégétique et le maintenir ou le rétablir.