3 Etoiles solidaires : des repas solidaires anti-gaspi !

Arrêtons d’avoir faim, arrêtons de jeter !

Une tonne de viande. C’est ce qui est jeté, en une journée, dans l’agglomération grenobloise.

Anna LAVEDRINE, Présidente de l’association Accueil du Vieux Temple, Bernard Perry, président de la Banque alimentaire de l’Isère et Pierre Pavy, restaurateur grenoblois (“Le 5”) nous nous sommes associés pour mener à bien un projet que nous avions en tête depuis plus de deux ans. Chaque jour, nous sauvons de la benne de la viande dans les supermarchés et la cuisinons.

Notre initiative unique, “Trois étoiles solidaires” va donc tenter d’enrayer ce gâchis. Et de récupérer, jusqu’à 200 kg par jour dans les grandes surfaces de l’agglomération. L’objectif c’est de cuisiner cette viande et de redistribuer aux associations d’aides aux plus démunis. Étant donné qu’elle périme le jour même ou le lendemain, elle devient à nouveau consommable pendant 5 jours, après être préparée. Les plats cuisinés sont ensuite distribués par les 84 associations partenaires de la Banque alimentaire de l’Isère, qui assurent une aide alimentaire à 5500 personnes chaque semaine.

Objectif : 1200 repas par jour

La préparation se fait dans les cuisines du collège Marc Sangnier de Seyssins. Chaque jour ce seront des bénévoles qui seront aux fourneaux, une demi-douzaine. Il y aura aussi des étudiants, les apprentis de nos restaurants, de l’Institut des Métiers (IMT) et surtout l’ancien Directeur des Cuisines de le Ville de Grenoble Christian Chedru qui à 60 ans vient de prendre sa retraite (il avait co-piloté le projet pour le compte de la Ville). C’est la pierre angulaire de ce projet.

Il va former les équipes, mettre en place les processus de fabrication, et suivre le travail de tous « ces travailleurs solidaires ».

Avec cet objectif : donner une seconde vie à ces produits destinés à la poubelle.

Le défi, c’est de trouver "la" bonne recette, chaque jour. Parce que les produits arrivent tard dans la journée. "C’est vers 12h30, et on a un quart d’heure pour se dire ce qui va avec quoi. C’est la surprise du chef, du coup !", explique Christian Chedru.

Le projet, soutenu aussi par Serge Papagalli, a débuté le 5 octobre pour une période de démarrage, rodage, mise en place de 6 mois.

De belles surprises, nous en avons tous les jours :

En octobre, Pierre Pavy avait amené avec lui 2 de ses serveurs et le responsable d’un de ses restaurants : ils hallucinaient devant les quantités de viandes récupérées : des côtes de bœuf de 1 kg, des rôtis de veau, du quasi de veau, des filets mignons de porc. Toutes ces viandes étaient de première qualité ! Ils les ont toutes transformées et la Banque alimentaire les a distribuées aux associations.

Tous les jours des villes nous appellent pour connaître notre mode opératoire, notre "process" comme on dit en industrie. Mais la seule idée, c’est faire avec plaisir et dans la bonne humeur ! Pour preuve, les jeunes serveurs, enrôlés dans cette aventure cuisinent dans la gaîté et découvrent le bonheur de « vivre la solidarité ».

Coût du projet

Mais cette opération a quand même un coût. Il faut payer les fluides, l’électricité, les consommables (barquettes, produits) mais aussi rémunérer un chef. La Ville de Grenoble va participer également, tout comme l’ADEME. Le conseil départemental contribue aussi par le prêt des locaux. Et les grands groupes de distribution : Metro, Carrefour et d’autres...


Par ailleurs, la banque alimentaire a lancé une campagne de crowdfunding permettra de conforter le budget pour l’année 2016 avec comme objectif : 1200 repas par jour.


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